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             La collection de sculpture du musée Charlier est principalement 
              constituée d'oeuvres de Guillaume Charlier et d'autres sculpteurs 
              réalistes de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle 
              comme Rik Wouters ou Albéric Collin. Des artistes qui ont renié 
              l'art romantico-classique mièvre et éclectique du XIXème siècle 
              pour faire toute la place à un art réaliste à grande connotation 
              sociale. Par son attachement au vrai, cet art allait faire vibrer 
              la surface et ouvrir la voie à l'impressionnisme. De par sa technique 
              fragmentée, l'impressionnisme en sculpture se muera vite en un expressionnisme 
              que Rik Wouters mènera à son apogée. 
               
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            [Guillaume Charlier ] 
             
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            [ Guillaume Charlier ]
            (Ixelles, 1854 - Saint-Josse-ten-Noode, 1925) 
              Charlier, fils aîné d'une famille nombreuse, dont le père meurt 
              en 1870 doit, dès l'âge de quinze ans, travailler chez différents 
              artistes pour aider sa famille et payer ses études. C'est en 1880 
              que Henri Van Cutsem lui achète sa première oeuvre: Charlier a alors 
              25 ans et pour lui, commence une existence paisible et bourgeoise. 
              Mais malgré cette aisance, il ne va jamais rompre ses liens avec 
              les humbles, les travailleurs, les pêcheurs... Alors que les autres 
              bourgeois commencent tout juste à reconnaître leur existence comme 
              êtres humains à part entière, Charlier, lui ne cesse de se sentir 
              l'un d'entre eux. Ce sentiment d'appartenance alimente la force 
              de son art. Charlier étudie quelques mois en Italie où il entre 
              forcément en contact avec l'art antique. Mais ce qui a surtout intéressé 
              Charlier en Italie, ce sont les gens de la rue, ceux que l'on croise 
              partout sur les chemins. Notre artiste a, au long de sa carrière 
              et à tous moments, mélangé les thèmes: il représente des sujets 
              religieux, des scènes de la vie des pauvres, où la mère tient un 
              rôle tout à fait essentiel. Lorsqu'il séjourne à Blankenberge dans 
              la villa Quisisana de Van Cutsem, Charlier fait des croquis des 
              pêcheurs et des petites gens qui les entourent. Charlier fut également 
              un grand portraitiste et réalisa de nombreuses oeuvres pour les 
              places publiques de Belgique (Tournai, Blankenberge, Bruxelles). 
              Il fut membre de la Société Nationale des Beaux-Arts et remplaça 
              Jef Lambeaux au groupe des XX. Il eut donc en son temps une place 
              tout à fait considérable dans l'aventure artistique de la Belgique 
              mais passa à la postérité dans l'ombre de Constantin Meunier. Guillaume 
              Charlier était un homme discret, refusant la polémique et l'éclat, 
              il vivait pour son art et n'éprouvait pas le besoin de revendiquer. 
              Ses oeuvres sont réparties pour la plupart entre le musée des Beaux-Arts 
              de Tournai et le musée Charlier.  
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                [ Tendresse ] 
                  Marbre blanc, 
                  56 x 70 x 78. 
                  Legs Charlier, 1925.  | 
               
             
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             Il s'agit d'un fragment de Douleur maternelle, 
              dont l'esquisse en bronze se trouve également au musée. Les deux 
              pièces sont des projets pour le monument aux morts de la guerre 
              14-18 du cimetière de Blankenberge (Moedersmart), réalisé vers 1920. 
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                [ 
                  Panda ] 
                  Bronze et marbre, 
                  43 x 29 x 23, 
                  s. sur l'épaule g., Guillaume Charlier. 
                  Legs Charlier, 1925.  | 
               
             
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          Panda Farnana 
            fut élevé par la pianiste Lise Derscheid. Il tenta de représenter 
            le Congo au parlement belge. | 
         
       
      
                
      
         
           
            [ Rik Wouters ]
            (Malines, 1882 - Amsterdam, 1916) 
            En 1902, Rik Wouters s'installe à Boitsfort comme artisan. De 1907 
              à 1913, il va produire ses principaux bustes et statues où, en accord 
              avec l'état d'esprit impressionniste, il fait jouer la lumière sur 
              l'épiderme. Il étudie la sculpture jusqu'en 1910, chez Charles Van 
              der Stappen. A partir de 1904, il commence la peinture parallèlement 
              à la sculpture, qu'il abandonne en 1912. Son art pictural sera qualifié 
              de fauvisme brabançon. Fauvisme, à cause de l'importance donnée 
              - à l'instar des français - à la couleur pure et brabançon parce 
              que les belges furent beaucoup plus spontanés, moins intellectuels 
              que les artistes de France. De sa courte carrière (il meurt à 34 
              ans lors d'une opération au cerveau à l'hôpital militaire d'Amsterdam), 
              on retiendra son apport à l'art belge, son amitié avec Tytgat, sa 
              passion pour Rodin et Ensor, et sa joie tranquille.  
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                [ Tête d'enfant 
                  ] 
                  Bronze, 38 x 18 x 13, s. sur côté sous 
                  épaule g., H. Wouters. 
                  Legs Charlier, 1925. | 
               
             
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             "Il unit dans ses bronzes la monumentalité 
              des formes au frémissement de la vie... Respectueux de la réalité 
              visible, il la transmue juste ce qu'il faut pour qu'elle chante 
              allègrement sa joie de vivre". 
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